Appareil auditif : vos questions sur le « reste à charge zéro »

Grâce à la nouvelle réforme santé et à la mise en place du reste à charge zéro (RAC0), les désagréments liés aux troubles auditifs vont enfin trouver leur solution !

Les problèmes d’audition, un enjeu de santé publique

On estime que 5 millions de personnes, en France, souffrent de problèmes d’audition. Nombre d’entre eux ne sont pas, soit détectés, soit soignés. Les raisons de ce manque de considération sont diverses, mais une des causes plus que probable reste le tarif élevé des prothèses qui est souvent le premier frein à l’appareillage.

Pourtant, une prise en charge précoce des troubles auditifs peut ralentir significativement la progression de la maladie et préserver les fonctions cognitives des patients. Conscient de ce fléau qui touche toutes les couches et tous les âges de la population, le gouvernement a tenu, dans sa nouvelle loi santé, à faciliter l’accès à l’appareillage auditif en proposant, à partir de 2019, le reste à charge zéro.

La réforme santé

Cette nouvelle mesure vise, d’une part, à mieux rembourser les appareils auditifs par la Sécurité Sociale afin de permettre un reste à la charge du client moins important et, d’autre part, la prise en charge par la mutuelle de ce reste à charge. La réforme devrait entrer en vigueur de manière progressive à partir de 2019 et ce n’est qu’en 2021 qu’on pourra parler réellement d’un reste à charge zéro sur les aides auditives éligibles. La réforme 100 % santé fixe le montant du remboursement des aides auditives en fonction de leur classification et de leurs caractéristiques.

Pour bénéficier du RAC0, les appareils devront avoir été prescrits par un médecin spécialiste ORL et être délivrés par un audioprothésiste diplômé d’État et reconnu. Aussi, les assistants d’écoute vendus sans réglages en pharmacie ou les amplificateurs vendus en grandes surfaces ne sont pas concernés par cette réforme.

De quels appareils parle-t-on ?

La nouvelle loi impose un changement de la nomenclature des appareils auditifs jusque là utilisée. Il n’existera dorénavant que deux classes d’appareils auditifs :

• Ceux de classe 1, disposant des spécifications techniques minimales (réglages individualisés, amplification d’un son extérieur à hauteur d’au moins 30 dB, dispositif d’abaissement fréquentiel non linéaire, réducteur de bruit statique, système anti-Larsen, etc.) ainsi que 3 spécifications techniques optionnelles (système générateur de signaux ajustables pour le traitement des acouphènes, connectivité sans fil permettant un échange de données avec des dispositifs Bluetooth et WIFI, réducteur de bruit du vent, etc..).
• Ceux de classe 2, plus sophistiqués et offrant plus de possibilités technologiques. Ils devront disposer des spécifications techniques minimales ainsi que 7 spécifications techniques optionnelles comme définies par le texte de loi.

Il faut cependant savoir que la plupart des constructeurs, à l’image de la gamme Optimum, proposent des audioprothèses appartenant aux deux catégories. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin et ne laissez plus une gêne de votre audition empiéter sur votre vie quotidienne !