Prévention des blessures : comment être à l’écoute de son corps !

Prévention des blessures

« Être à l’écoute de ton corps et attentif à tes sensations est essentiel pour éviter les blessures. » C’est bien joli tout ça. Mais dans la pratique, c’est loin d’être évident.

Je ne sais pas toi, mais moi, j’ai vraiment du mal à m’écouter. Jusqu’à très récemment, je ne comprenais même pas cette notion. Impossible d’intégrer ce concept. J’avais déjà l’impression de manquer de temps et de ne pas réussir à faire tout ce que je voulais, je n’allais pas en plus perdre du temps à évaluer comment je me sentais !

Mais depuis que j’ai lancé Athlé Expliqué, j’ai multiplié les périodes de stress, et je l’ai ressenti (subi même) physiquement. Des petites douleurs, plus ou moins intenses, qui m’ont obligé à lever le pied en course à pied.

Sachant que courir est ce qui me permet normalement de déstresser, pas simple…!  Mais au moins, j’ai commencé à comprendre l’importance de « s’écouter ».

Aujourd’hui, je te partage les erreurs que j’ai faites et ce que je suis en train de mettre en place pour être plus à l’écoute et prendre en compte l’impact de mon état psychique sur mon état physique.

Allô, j’écoute ?

Depuis l’été dernier, j’expérimente pour la première fois des périodes pendant lesquelles je ressens des douleurs qui m’empêchent d’aller courir.

Plus de soupape de décompression, l’estime de soi diminuée, plus de moment privilégié avec mes acolytes coureur‧se‧s, mes objectifs compromis,… bref, mon équilibre de vie mis à mal. Je me retrouve comme un lion en cage, à pester contre le monde entier, le moral dans les chaussettes !

Après une phase de déni, je prends petit à petit du recul et j’essaie d’en retirer un maximum d’apprentissages.

Les erreurs que j’ai faites

Vouloir tout mener de front et me mettre la pression dans tous les domaines

  • Me mettre à mon compte et vivre de mon activité
  • Faire un 10km en moins de 33 minutes
  • Participer aux championnats de France de course en montagne

Je fonctionne à l’objectif, c’est un fait. Mais j’ai compris que si je me fixais des objectifs ambitieux dans tous les domaines de ma vie, le risque était d’exploser ! Cette année, mon gros objectif est de développer Athlé expliqué. La course à pied m’est indispensable pour me vider la tête et décompresser. Me fixer de gros objectifs de chronos était contreproductif. Cela m’ajoutait un stress supplémentaire > mon corps en pâtissait d’autant plus > les douleurs s’accentuaient > je n’avais même plus la course à pied pour décompresser. L’installation d’un cercle vicieux !

Course à pied à 100% quand tout va bien

Mobilité, étirement, entraînement croisé, renforcement spécifique… Tout ça je le fais assidûment… quand je n’ai plus le choix ! Quand les douleurs sont déjà bien présentes et que je cherche à les diminuer le plus vite possible.  Quand tout roule de nouveau, je réintroduis à fond les entraînements en course à pied, au détriment du reste. Ciao la piscine, je bâcle la mobilité et je suis beaucoup moins rigoureux concernant le renforcement.

Ne pas prévoir de semaine de récupération totale

Courir est ce qui me fait du bien. Comme beaucoup d’entre vous, je ne peux plus m’en passer. 1 semaine sans courir, c’est inenvisageable. Je le fais seulement quand j’y suis forcé. À tort. Je vais donc essayer d’organiser des cycles d’entraînements, avec des semaines de pause régulières. L’occasion de sacraliser d’autres pratiques sportives, d’apprendre à me défouler autrement, et de faire le point plus souvent.

2 points d’attention

Reprendre mon suivi d’entraînement

Je pousse tous les coureurs que je coache après chaque séance et d’évaluer leur état de forme du moment. C’est primordial. Mais ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés, je ne suis pas assidu ! Cela fait longtemps que je n’ai pas pris le temps de faire un vrai suivi constructif.

douleur

Echelle visuelle analogique – Echelle de douleur de 0 à 10

Identifier ce qui me fait du bien (en dehors de la course à pied)

« Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier » (cette édition est remplie d’expression désuètes, tu ne m’en voudras pas). Comme je te le disais, je me retrouve totalement perdu quand je ne peux plus courir comme je le souhaite. Ce qui fait que je continue de courir malgré la douleur, ou que je refuse de faire des pauses ! Je cherche donc à diversifier mes soupapes de décompression.

En voici quelques exemples :

  • Faire une randonnée en pleine nature
  • Nager en mer
  • Partir à la découverte d’une nouvelle ville / un nouveau lieu
  • Danser
  • Passer de bons moments avec ma famille et mes amis
  • M’offrir un massage

Et toi, tu prends le temps de « t’écouter » ? Comment tu gères ça ?